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Libération
Interview

«Il n’y a pas qu’un seul responsable de la crise que traverse le Sri Lanka»

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Député du parti majoritaire et neveu du Président sri-lankais, Namal Rajapakse rejette la responsabilité de sa famille, au pouvoir depuis vingt ans, dans l’effondrement économique du Sri Lanka. Pour lui, la situation serait avant tout liée à la pandémie.
L'opposition sri-lankaise manifeste devant le site du projet de Colombo Port City au Sri Lanka, le 15 mars. (Eranga Jayawardena/AP)
publié le 24 juin 2022 à 8h04

Namal Rajapakse est député du Sri Lanka Podujana Peramuna, le parti au pouvoir dirigé par son père Mahinda Rajapakse, ancien président et Premier ministre jusqu’en mai. Il est également le neveu du président Gotabaya Rajapakse et membre de cette dynastie politique qui a régné sur le Sri Lanka pendant l’essentiel des deux dernières décennies, tenue pour responsable de la pire crise économique de l’histoire du pays.

Des manifestations ont lieu depuis des mois pour demander au chef de l’Etat de démissionner et réclamer le départ des Rajapakse. Comment réagissez-vous à cette colère contre votre famille ?

Je pense qu’elle est temporaire. Les gens traversent une période difficile, et il se trouve que c’est un Rajapakse qui est Président à ce moment-là, donc il est visé. C’est de la politique. Mais il n’y a pas qu’un seul responsable de cette crise : elle a été causée par la pandémie. Les décisions que Gotabaya Rajapakse a prises auraient été parfaites pour le pays s’il n’y avait pas eu cette pandémie. Notre famille est en politique depuis soixante-cinq ans, et nous avons déjà traversé des moments similair