Retour à l’état sauvage pour les animaux de deux réserves du Bengale. Le week-end dernier, des inondations ont ravagé la région de Darjeeling, dans l’extrême nord-est de l’Inde. Au moins 36 personnes sont mortes, et les sinistrés se comptent par millions. Parmi les dégâts, les réserves naturelles de Gorumara et Jaldapara ont été submergées, libérant tigres et éléphants dans la nature.
«Deux refuges qui abritaient des éléphants d’Asie, des bisons, des tigres du Bengale, des cerfs ou des rhinocéros ont été submergés, les animaux ont dû fuir», a déclaré mercredi 8 octobre à l’AFP la ministre des Forêts de l’Etat du Bengale occidental, Birbaha Hansda.
Plus tôt dans la semaine, un troupeau d’une trentaine d’éléphants a été repéré errant au milieu d’une zone inondée. Un léopard et des cerfs ont également été repérés à proximité d’une rivière en crue, détaille la responsable, très inquiète de leur sort. «On ne sait pas combien d’éléphants vont pouvoir survivre», déplore-t-elle.
Sauvetages difficiles
Les pluies diluviennes ont entièrement inondé les deux parcs nationaux, fermés jusqu’à nouvel ordre. De nombreuses victimes sont déjà à déplorer : «Des carcasses d’animaux ont commencé à émerger sur les rives de la rivière à la faveur de la baisse du niveau des eaux», décrit Birbaha Hansda. Parmi les victimes figurent deux léopards, une femelle rhinocéros, deux bisons et quatre cerfs.
Certains des animaux en cavale ont pu être sauvés. «Nous avons utilisé deux éléphants pour sauver un rhinocéros adulte et deux éléphanteaux qui étaient coincés au bord d’une rivière», rapporte la ministre. Certains de ces animaux sont des espèces menacées d’extinction, notamment les éléphants d’Asie et les rhinocéros unicornes, classés «en danger» ou «vulnérables» par l’Union internationale pour la conservation de la nature.
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