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Diplomatie

Indo-Pacifique : la délicate «troisième voie» de la France

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La rupture du contrat de vente des sous-marins oblige les autorités françaises à revoir leur place, leur stratégie et leur partenariat avec des pays qui aspirent aussi à une voie médiane dans le combat de titans qui s’opère dans l’Indo-Pacifique.
A Bangkok, en Thaïlande, un homme passe devant une affiche publicitaire, le 17 février 2020. (Mladen Antonov/AFP)
publié le 2 octobre 2021 à 12h32

Après la gifle, la réorganisation. Depuis l’annulation par l’Australie du «contrat du siècle» portant sur la vente de 12 sous-marins, la France se voit contrainte de réexaminer sa stratégie indo-pacifique. Lors de son discours à Sidney en mai 2018, le Emmanuel Macron avait souligné l’importance d’un «nouvel axe stratégique Paris-Delhi-Cambera» qui devait contribuer à la stabilité de la région face à une Chine qui ne cache plus ses ambitions hégémoniques.

Il ne s’agit donc pas seulement de la perte d’un contrat astronomique par l’industrie française, mais bien de la défection d’un allié qui oblige à une remise en question, voire un changement de cap. «Cela renforce en tout cas l’idée qu’il ne faut pas s’appuyer uniquement sur les “grands” pays», estime un diplomate français. Si l’Indo-Pacifique compte des géants comme la Chine, l’Inde ou le Japon, la zone se caractérise surtout par une nébuleuse de petits, voire minuscules pays dispersés sur un immense territoire traversé par deux océans. Pour minimiser le risque bien réel d’y devenir insignifiants, les Français seraient donc appelés à multipli