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Libération
Catastrophe naturelle

Japon : après les séismes, un désastre qui n’en finit pas

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Plus de dix jours après la catastrophe dans la péninsule de Noto, la situation reste extrêmement confuse, laissant apparaître des failles dans la prévention, rendue plus difficile dans un Japon rural qui vieillit.
Dans les rues de Suzu, dans le nord de la péninsule japonaise de Noto, jeudi 11 janvier. (AFP)
par Karyn Nishimura, envoyée spéciale dans la péninsule de Noto
publié le 13 janvier 2024 à 18h11
(mis à jour le 14 janvier 2024 à 8h15)

Norimitsu Funamoto exploitait des champs de sel marin à Suzu, dans le nord de la péninsule de Noto (centre ouest), le long de la mer du Japon. Depuis le 1er janvier, il ne lui reste que «la chance d’être vivant» et sa petite voiture. «Les champs de sel sont foutus.» Les deux villes de Wajima et Suzu, 23 000 et 11 000 habitants, sont les plus meurtries et saccagées par la série de séismes et le tsunami qui ont interrompu les festivités du nouvel an. A elles deux, ces municipalités totalisent les neuf dixièmes des plus de 200 morts et quelque 30 disparus déplorés.

«Mon quartier a été coupé du monde, ma maison est inhabitable. Plus rien ne la tient, elle va totalement s’effondrer. Un couple de ma famille qui vivait à quelques pas a été retrouvé sans vie. Sur cinq voisins piégés sous leur maison, un seul a été sorti des décombres, décédé