Shigeru Ishiba n’aura pas tenu un an au poste de Premier ministre du Japon. Il a annoncé ce dimanche 7 septembre quitter la présidence du Parti libéral démocrate (PLD), ce qui signifie aussi renoncer à sa fonction à la tête du pays. Et pourtant, paradoxalement, rarement un chef de gouvernement n’aura autant résisté aux pressions incessantes pour qu’il cède sa place.
Cela fait des semaines que son propre parti, divisé, tente de le pousser vers la sortie, des semaines qu’il s’obstine avec ses convictions et un soutien croissant de l’opinion publique. Le plus grand journal du Japon, le Yomiuri a même joué le jeu de ses adversaires en sortant fin juillet une édition spéciale distribuée gratuitement dans la rue pour annoncer fièrement que Shigeru Ishiba allait démissionner. Le journal a dû s’excuser après son faux scoop.