Habitué à s’exprimer auprès de la presse internationale, le président Ramos-Horta reçoit chez lui, dans un domaine à la végétation tropicale luxuriante, et se plaît à présenter ses bibelots, une collection d’œuvres d’art, d’affiches de film et de vinyles. Juste avant l’entrée du Timor-Oriental, dont le nom officiel est Timor-Leste, dans l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean), dimanche 26 octobre, le président du petit pays insulaire dressait pour Libération un bilan positif des vingt-trois premières années de l’indépendance du Timor, malgré de nombreux défis à relever.
Plus de vingt-trois ans après l’indépendance effective du Timor-Leste en 2002, quel bilan tirez-vous des premières années de cette jeune nation ?
Le bilan est très positif car le pays est en paix. Nous avons une démocratie fonctionnelle. Il faut rappeler que le 20 mai 2002, le Timor était complètement détruit. Il fallait tout reprendre à zéro, guérir les cœurs de la violence causée par l’occupation indonésienne mais aussi des violences entre Timorais. La réconciliation a été pour Xanana Gusmão [actuel Premier ministre et figure de la résistance timoraise, ndlr] et moi, une priorité nationale. Quant à l’économie, elle était simplement inexistante.
Sur le plan économique, qu’attendez-vous de l’adhésion du Timor-Leste à l’Asean, prévue lors du sommet du 26 au 28 octobre à Kuala Lumpur, en Malaisie ?
L’intégration économique, la libéralisation du commerce, le libre-échange…