Menu
Libération
Analyse

Kazakhstan : Moscou se mobilise contre une menace «inspirée de l’extérieur»

Article réservé aux abonnés
Emeutes au Kazakhstan, une crise sans précédentdossier
En déployant ses troupes au Kazakhstan, la Russie montre une fois de plus son ascendant sur la région et prouve qu’elle peut réagir rapidement à tout ce qu’elle considère comme un risque pour sa sécurité.
Des véhicules militaires russes prêts à embarquer dans un avion pour le Kazakhstan, ce jeudi. (AFP)
publié le 7 janvier 2022 à 7h09

En cas de situation incertaine, blâmer «les forces extérieures». C’est ce qu’a fait le Kremlin, ce jeudi, après quelques jours d’attente silencieuse, pendant que les manifestants occupaient les rues et administrations des grandes villes du Kazakhstan. Et à l’instant où le président Kassym-Jomart Tokaïev a lancé un appel en direction de Moscou, qui dirige de facto l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), face à la menace que représentent pour son pays des «terroristes» ayant «reçu un entraînement approfondi à l’étranger», 3 000 soldats de la paix russes se sont mis en branle. «La fédération de Russie, réaffirmant son attachement à ses obligations d’allié au sein de l’OTSC, a soutenu l’adoption de mesures urgentes en rapport avec la dégradation rapide de la situation politique intérieure et l’augmentation de la violence au Kazakhstan. Nous considérons les récents événements survenus dans un pays ami comme une tentative, inspirée de l’extérieur, de porter atteinte à la sécurité et à l’intégrité de l’Etat par des moyens violents utilisant des formations armées entraînées et organisées», dit le communiqué publié jeudi par le ministère russe des Affaires étrangères.

Récit officiel

Ce même jour, les porte-voix du Kremlin sont eux aussi sortis de la torpeur des fêtes de ce début