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Interview

Kim Il-hyuk, réfugié nord-coréen à Séoul : «Si on mentionnait le Covid-19, on était arrêté et emprisonné»

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Kim Il-hyuk fait partie des rares transfuges ayant pu fuir depuis 2020 et la fermeture quasi-totale de la Corée du Nord. Il raconte sa fuite, la répression visant les jeunes générations et les absurdités du régime.

Kim Il-hyuk, transfuge nord-coréen à Séoul, le 8 septembre 2025. (Tim Franco/Inland pour Libération)
ParArthur Laffargue
correspondant à Séoul
Publié le 13/09/2025 à 15h03

Kim Il-hyuk est un rescapé. Né en Corée du Nord, il est parvenu à fuir l’un des pays les plus fermés au monde pour atteindre le sud de la péninsule en mai 2023. Cette année-là, seuls 196 réfugiés sont arrivés en Corée du Sud, bien loin des chiffres d’avant la pandémie de Covid-19, quand plus d’un millier de Nord-Coréens réussissaient chaque année à rejoindre la démocratie voisine. Après son arrivée, Kim Il-hyuk a contribué comme témoin à la constitution d’un rapport publié vendredi 12 septembre par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) sur la situation des droits humains en Corée du Nord.

Le teint hâlé, les cheveux coiffés à la mode sud-coréenne, le transfuge a accepté de raconter à Libération le