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Libération
Coup de pouce

La Chine annonce l’instauration progressive de la gratuité de l’école maternelle

Non obligatoire, «l’éducation préscolaire» est payante contrairement aux écoles primaires, collèges et lycées publics. Mais dès septembre 2025, les frais pour les «enfants en dernière année d’école maternelle» seront supprimés.
La semaine dernière, le gouvernement avait déjà annoncé le versement aux parents d’une aide annuelle de 420 euros par enfant de mois de trois ans (Qilai Shen/PANOS-REA)
publié le 5 août 2025 à 14h49

Une mesure contre la crise démographique qui menace le pays. La Chine a annoncé ce mardi 5 août l’instauration progressive de la gratuité de l’école maternelle à partir de la rentrée prochaine, dans le deuxième pays le plus peuplé du monde. «A partir du semestre d’automne 2025, les frais de garde et d’éducation des enfants en dernière année d’école maternelle publique seront supprimés», a précisé le Conseil des affaires de l’Etat, ajoutant souhaiter «promouvoir progressivement la gratuité de l’éducation préscolaire». L’école maternelle n’est pas obligatoire en Chine contrairement à la France. Selon le blog de l’Académie de Poitiers, la scolarité l’est, elle, à partir de 6 ans et l’école primaire ainsi que les collèges et lycées publics sont, eux, gratuits.

La semaine dernière, le gouvernement chinois avait déjà annoncé le versement aux parents d’une aide annuelle équivalente à 420 euros par enfant de mois de trois ans, une mesure visant à stimuler la consommation et enrayer la crise démographique naissante.

Les coûts élevés de la garde d’enfants et de l’éducation, ainsi que les inquiétudes croissantes concernant l’emploi, ont découragé de nombreux jeunes Chinois à se marier et fonder une famille. Résultat : la population chinoise diminue ces dernières années. Les modèles démographiques des Nations unies prédisent qu’elle pourrait chuter de quelque 1,4 milliard aujourd’hui à environ 800 millions de personnes d’ici 2100. Quelque 9,54 millions de naissances ont été comptabilisées en Chine l’an dernier, soit moitié moins qu’en 2016, lorsque Pékin a mis fin à plus de trois décennies de politique de l’enfant unique.