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Reconnaissance

La Chine lance les hostilités avec William Lai, nouveau président de Taiwan

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Conflit entre la Chine et Taiwandossier
Quarante-huit heures après l’élection l’île a perdu un nouvel allié diplomatique, Nauru, au profit de Pékin, qui fustige la visite d’une délégation américaine à Taipei.
Le drapeau de Nauru a été retiré de ceux des pays qui soutiennent Taiwan, à Taipei, le lundi 15 janvier 2024. (Carlos Garcia Rawlins/Reuters)
publié le 15 janvier 2024 à 16h55

William Lai n’aura pas droit à un état de grâce. Quarante-huit heures après son élection à la présidence de Taiwan, et alors qu’il ne succédera à Tsai In-wen que le 20 mai, il a appris ce lundi que Nauru, mini-république d’Océanie située en Micronésie dans le Pacifique, rompait ses relations avec Taipei pour reconnaître la Chine populaire. Le gouvernement de Nauru a déclaré que «dans l’intérêt supérieur» du pays et de son peuple, il cherchait à rétablir pleinement ces liens diplomatiques avec la deuxième économie de la planète. Avant d’endosser les éléments de langage du régime de Xi Jinping : Nauru ne reconnaîtra plus Taiwan «comme un pays distinct», mais «plutôt comme une partie inaliénable du territoire chinois».

Ce n’est pas une première pour ce pays lilliputien d’environ 12 000 habitants et d’une superficie de 21 km². En 2002, Nauru avait déjà préféré Pékin à Taipei, avant de virer sa cuti trois ans plus tard. De leurs côtés, les autorités taïwanaises ont entériné cette rupture pour «sauvegarder [leur] dignité nationale». Elles accusent la Chine continentale d’avoir «contacté activement des personnalités politiques à Na