William Lai n’aura pas droit à un état de grâce. Quarante-huit heures après son élection à la présidence de Taiwan, et alors qu’il ne succédera à Tsai In-wen que le 20 mai, il a appris ce lundi que Nauru, mini-république d’Océanie située en Micronésie dans le Pacifique, rompait ses relations avec Taipei pour reconnaître la Chine populaire. Le gouvernement de Nauru a déclaré que «dans l’intérêt supérieur» du pays et de son peuple, il cherchait à rétablir pleinement ces liens diplomatiques avec la deuxième économie de la planète. Avant d’endosser les éléments de langage du régime de Xi Jinping : Nauru ne reconnaîtra plus Taiwan «comme un pays distinct», mais «plutôt comme une partie inaliénable du territoire chinois».
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Ce n’est pas une première pour ce pays lilliputien d’environ 12 000 habitants et d’une superficie de 21 km². En 2002, Nauru avait déjà préféré Pékin à Taipei, avant de virer sa cuti trois ans plus tard. De leurs côtés, les autorités taïwanaises ont entériné cette rupture pour «sauvegarder [leur] dignité nationale». Elles accusent la Chine continentale d’avoir «contacté activement des personnalités politiques à Na