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Interview

«La Chine se targue d’occuper une position de médiatrice là où les Américains sont critiqués pour leur soutien à Israël»

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Conflit israélo-palestiniendossier
Quentin Couvreur, doctorant au Centre de recherches internationales, revient sur l’ «accord d’unité nationale» entre les mouvements palestiniens, conclu sous l’égide de Pékin, et ses ambitions diplomatiques au Moyen-Orient.
Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, quatrième à gauche, regarde la cérémonie de signature de la «déclaration de Pékin» entre les factions palestiniennes, le Fatah et le Hamas, à Pékin, le mardi 23 juillet 2024. (Pedro Pardo/AP)
publié le 25 juillet 2024 à 17h20

La Chine se mêle des affaires palestiniennes. Le Hamas, mouvement islamiste qui dirige la bande de Gaza, a signé mardi 23 juillet à Pékin un accord «d’unité nationale» avec quatorze autres organisations palestiniennes, dont son grand rival, le Fatah, parti politique nationaliste qui gouverne partiellement la Cisjordanie occupée. Le devenir de cet accord est encore largement incertain, mais il fait de la Chine la seule puissance mondiale semblant capable d’opérer un rapprochement entre les rivaux palestiniens, et ainsi de peser sur les acteurs du conflit – alors que les Etats-Unis peinent à faire aboutir leur proposition de trêve. Pour Quentin Couvreur, doctorant au Centre de recherches internationales de Sciences-Po, spécialiste de la politique étrangère de la Chine, la médiation de Pékin s’explique par sa volonté de s’afficher comme une «grande puissance responsable» au Moyen-Orient, en opposition avec son rival américain.

Pourquoi la Chine a-t-elle endossé le rôle de médiatrice entre les rivaux palestiniens ?

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