Ce jour-là, une longue table en bois avait été dressée dans l’un des salons d’honneur de l’hôtel Métropole à Hanoi, avec deux fauteuils et des drapeaux nord-coréens et américains. A l’issue de leur deuxième sommet en moins d’un an, Kim Jong-un et Donald Trump devaient signer une déclaration commune ce 28 février 2019. Huit mois après la rencontre aussi invraisemblable qu’historique de Singapour, les deux leaders se retrouvaient pour avancer sur la dénucléarisation de la péninsule en échange d’une suspension des sanctions visant Pyongyang et, à plus longue échéance, d’un programme d’aide économique.
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Mais le sommet a tourné court. A la grande différence de Singapour le 12 juin 2018, pas de signature, ni de déclaration commune devant les caméras à Hanoi. Le déjeuner officiel est annulé et chacun repart de son côté les mains vides. «Ce genre d’occasion ne se représentera peut-être jamais», déclare Ri Yong-ho, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, lors d’une rare rencontre avec la presse. La remarque est prémonitoire.
Certes, comparé au climat de troisième guerre mondiale redouté après les tirs to