En quelques heures, deux tirs avec la quasi-bénédiction de Pékin. Ce lundi 18 décembre, la Corée du Nord a procédé à son cinquième lancement de missile balistique intercontinental (ICBM) de l’année avec un vol qui a atteint une altitude de plus de 6 000 kilomètres durant soixante-treize minutes avant de s’abîmer à l’ouest d’Hokkaido, selon des sources japonaises. En juillet, un précédent ICBM avait déjà volé durant soixante-quatorze minutes. L’essai de ce lundi, précédé la veille par un tir d’engin à courte portée (le jour anniversaire de la mort de Kim Jong-il, père de Kim Jong-un en 2011), démontre à nouveau la maîtrise par le régime de Pyongyang de la technologie pour lancer des missiles longue portée, notamment la propulsion à combustible solide qui facilite et accélère le transport, le déploiement et le tir par rapport aux versions à combustible liquide.
A lire aussi
S’il fallait une démonstration de cette capacité à mettre en orbite des fusées, le lancement réussi, le 21 novembre, d’un satellite de surveillance en apporte une preuve supplémentaire éclatante. La Corée du Nord est dorénavant une puissance spatiale qui se moque des sanctions tous azimuts imposées au clan des Kim.
«Amitié traditionnelle»
Ces dernières années, le régime de Kim Jong-un a profité des tensions autour de Taiwan et de la guerre en Ukraine pour réaliser des progrès techniques considérables. Et parfaire son arsenal balis