La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont eu le privilège d’être les premiers pays à tourner la page de la turbulente année 2023, la plus chaude jamais enregistrée, marquée par l’essor de l’intelligence artificielle, la crise climatique et les sanglantes guerres à Gaza et en Ukraine.

Située non loin de la ligne de changement de date, Auckland est traditionnellement la première grande ville du monde à célébrer le passage à la nouvelle année. La pluie fine dimanche soir n’a ‚pas dissuadé des dizaines de milliers de personnes d’attendre le décompte des douze coups de minuit près de la Sky Tower, dans le centre de la capitale.

Deux heures plus tard, c’était au tour de l’Australie et le traditionnel feu d’artifice sur la baie de Sydney, avec les écailles blanches de l’opéra en fond d’écran. Chaque année, le show est regardé par plus de 400 millions de personnes dans le monde entier. La police métropolitaine a été déployée en force dans le centre de la ville où un million de personnes - un cinquième de la population totale - était attendu.

L’Australie vit une nouvelle vague de chaleur intense depuis quelques jours avec des températures pouvant atteindre 45 °C dans l’Ouest et le nord quand l’est est frappé par d’intenses orages, nouveau signe flagrant du dérèglement climatique.

A Londres, Big Ben fête dimanche soir la centième retransmission sur la BBC de son célébrissime «bong», qui retentit à minuit pile pour annoncer la nouvelle année. Le 31 décembre 1923, à l’approche de minuit, l’ingénieur de la BBC AG Dryland grimpait sur un toit en face du Parlement britannique avec un microphone pour enregistrer Big Ben pour le passage à 1924. Depuis, le «bong» est retransmis en direct. Il retentira dans la nuit de dimanche à lundi à minuit pile sur Radio 4, radio de la BBC.

La footballeuse espagnole Jenni Hermoso sera l’une des invitées de marque de la retransmission des douze coups de minuit sonnés à la Puerta del Sol, à Madrid, un évènement suivi à la télévision par des millions de personnes, en Espagne et en Amérique latine. Quelques minutes après le sacre mondial de l’équipe espagnole féminine à Sydney face à l’Angleterre, le patron du foot espagnol, Luis Rubiales, âgé de 46 ans, avait embrassé l’attaquante sur la bouche par surprise, provoquant l’indignation en Espagne et à travers le monde.