«En Afghanistan, pour les femmes, c’est la mort au ralenti.» Ces mots – prononcés par une journaliste afghane dont l’anonymat est préservé – ont inspiré le titre du nouveau rapport d’Amnesty International sur la situation des femmes et des jeunes filles sous le régime taliban. Peu de temps après avoir pris le contrôle du pays le 15 août 2021, les talibans s’étaient engagés à préserver leurs droits. Moins d’un an plus tard, il n’en est rien. Empêchées d’étudier, de travailler, de se déplacer, de s’habiller, de s’exprimer comme elles le souhaitent, elles sont des millions, selon l’ONG, à subir une «répression suffocante» fruit de «politiques de discriminations systématiques».
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Progressivement mais inexorablement, les femmes sont chassées de l’espace public. En décembre, les talibans ont interdit aux femmes de voyager plus de 72 km sans chaperon. Depuis le 7 mai, un décret stipule qu’elles ne devraient pas quitter leur domicile à moins que cela ne soit nécessaire. Les femmes interrogées par Amnesty International témoignent du harcèlement qu’elles subissent da