Pas de cadeau. Ni les ennemis ni les amis des Etats-Unis et de l’administration Trump n’ont été épargnés par l’annonce, mercredi 2 avril, de nouveaux droits de douane. A commencer par ses plus fidèles alliés japonais et sud-coréens, et son partenaire technologique et stratégique taïwanais, avec lesquels Washington entretient pourtant des liens commerciaux et défensifs, historiques et politiques de première importance. Dans cette avalanche de hausses tarifaires, l’Asie du Sud-Est est la région la plus touchée. Ces nouvelles barrières pourraient avoir des conséquences durables sur les économies du Vietnam, du Cambodge, de la Thaïlande ou de l’Indonésie. Elles risquent de chambouler les équilibres et les rapports de force avec une Inde qui entend profiter des «opportunités». Et une Chine, taxée à hauteur de 34 % (en plus des 20 % déjà imposés depuis le retour de Trump à la Maison Blanche), qui reste la cible numéro 1 du président américain dans sa guerre douanière.
Le pire des scénarios pour le Japon
Double coup de massue pour le Japon. Déjà secoué par un droit de douane supplémentaire de 25 % sur les automobiles, secteur qui emploie plus de 5,5 millions de personnes sur l’archipel, le gouvernement nippon est de nouveau sous le choc des taxes de 24 % décidées par Trump sur l’ensemble des produits japonais. «C’est extrêmement regrettable. Bien que nous lui ayons expliqué à différents niveaux que le Japon ne devait pas être visé, l’administration Trump n’a pas exonéré les produits japonais de ces mesures d