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Libé des historien·nes

Le Bangladesh dans le «nouvel âge des révolutions»

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Le mouvement citoyen qui a chassé du pouvoir Sheikh Hasina en août s’inscrit dans un ensemble d’expériences porteuses de changements et d’attentes même si leurs issues sont variables.
Lors d'une manifestation à Dacca, le 4 août 2024. (Kazi Salahuddin Razu/AFP)
par Quentin Deluermoz, professeur à l’université Paris-Cité
publié le 9 octobre 2024 à 20h50

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 9 au 13 octobre 2024, les journalistes de Libération invitent une trentaine d’historiens pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 10 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Le dirigeant par intérim du Bangladesh, Muhammad Yunus, a annoncé mardi 8 octobre la tenue de nouvelles élections sans fixer encore de calendrier. L’annonce prolonge le vaste mouvement politique et social qui s’est déroulé au cours de l’été, que l’on appelle au Bangladesh, la «seconde révolution» (après celle de 1971), ou «Révolution de juillet». Mais cet été, l’humeur et l’attention étaient plutôt tournées vers les Jeux olympiques, avant que ne s’impose à la rentrée la terrible actualité internationale. La série d’événements bangladais, sanctionnée notamment le 5 août par la fuite de la précédente Première ministre, Sheikh Hasina, est pourtant importante.

Né en 1971 d’une guerre d’indépendance contre le Pakistan, le Bangladesh est l’un des pays les plus denses du monde – 175 millions d’habitants pour 147 570 km². Il a longtemps été connu pou