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Incendies

Le Japon ravagé par plusieurs feux de forêt, les plus importants depuis 1992

Le nord-est boisé de l’archipel est consumé par plusieurs feux de forêt depuis mercredi, faisant un mort et forçant plus d’un millier d’habitants à évacuer. Une surface record depuis 1992 a déjà été brûlée, selon l’Agence japonaise de gestion des incendies ce samedi 1er mars.
Un feu de forêt sur une montagne à Ofunato, dans la préfecture d'Iwate, au nord-est du Japon, vendredi. (Kyodo/Reuters)
publié le 1er mars 2025 à 17h15
(mis à jour le 1er mars 2025 à 17h15)

Cela fait désormais plus de trois jours que le Japon est ravagé par les flammes, en pleine saison sèche et venteuse. Les pompiers nippons font toujours face, ce samedi 1er mars, à plusieurs feux de forêts. Un incendie, déclaré mercredi, a tué au moins une personne, endommagé plus de 80 bâtiments et contraint des milliers d’habitants à évacuer les zones autour de la ville d’Ofunato, dans la région boisée d’Iwate, dans le nord-est du pays.

Selon l’Agence japonaise de gestion des incendies, 1 200 hectares ont déjà été ravagés par les flammes. «Nous cherchons encore à déterminer la surface touchée, mais c’est la plus importante depuis 1992», a assuré samedi à l’AFP un porte-parole de l’agence. A l’époque, un incendie avait détruit 1 030 hectares à Kushiro à Hokkaido, dans le nord du pays. La cause de l’incendie n’est pas connue à ce stade.

Plusieurs foyers

Samedi, 1 700 pompiers étaient mobilisés dans tout le pays pour tenter d’éteindre les flammes qui continuent à faire rage, comme le montrent les images aériennes de la chaîne publique NHK. Un autre incendie, qui s’est déclaré le 26 février dans le district de Saruhashimachi Ozawa à Otsuki, dans la préfecture de Yamanashi, fait lui aussi toujours rage. Environ 90 pompiers et membres des corps de sapeurs-pompiers ont été dépêchés sur place. Le gouvernement de la ville d’Otsuki a mis en place un centre d’évacuation pour 189 personnes.

Aucun blessé n’a encore été signalé. L’origine est connue : un habitant a appelé les services d’urgence ce jour-là pour dire : «Je brûlais de l’herbe morte et d’autres matériaux lorsque le feu s’est propagé», ont indiqué les autorités citées par le quotidien japonais Asahi Shimbun.

Un autre feu de forêt s’est également déclaré dans le district de Takeshikamihoniri à Ueda, dans la préfecture de Nagano, vendredi. L’étendue des dommages causés par l’incendie n’est pas encore connue. Tout au plus sait-on que le feu est loin d’être maîtrisé, ont déclaré les responsables de la lutte contre les incendies.

En 2023, le Japon a connu environ 1 300 feux de forêts, concentrés sur la période de février à avril, lorsque l’air s’assèche et que les vents se lèvent. Le dernier incendie en date dans la région d’Iwate a été alimenté par des «vents violents», a souligné le porte-parole de l’agence.

L’année 2024 a aussi été la plus chaude jamais enregistrée au Japon, selon l’agence météorologique nationale (JMA), sur fond de phénomènes extrêmes se multipliant dans le monde en raison du changement climatique.