Au Japon, la bière a subitement cessé de couler à flots. Le géant brassicole japonais Asahi a été touché par une cyberattaque lundi 29 septembre, qui a entraîné une suspension des commandes et expéditions de ses boissons – alcoolisées et non alcoolisées – sur le marché nippon.
Paralysé depuis cinq jours, Asahi ne sait pas quand il pourra reprendre ses activités, et craint une rupture de stock dans l’archipel. «Aucune reprise immédiate de notre système n’est en vue pour le moment. Les livraisons habituelles restent interrompues, aucune reprise du système n’étant prévue prochainement, a déclaré à l’AFP un porte-parole d’Asahi Group Holdings. Nous étudions actuellement la possibilité d’une attaque par rançongiciel.» En une semaine seulement, l’action d’Asahi Holdings Group a bu la tasse à la Bourse de Tokyo, avec une baisse de 6,7 %.
Les autres brasseurs menacés
Au Japon, la nouvelle inquiète. La projection d’une pénurie d’Asahi est particulièrement préoccupante dans le pays, qui représentait en 2024 quelque 46 % du chiffre d’affaires du groupe. Seven & I, l’opérateur des superettes 7-Eleven s’est voulu rassurant : «Les stocks varient d’un magasin à l’autre. […] Nous ne prévoyons pas une disparition simultanée des boissons Asahi dans tous nos magasins, mais tout dépend de l’évolution des ventes dans chaque point de vente», a déclaré à l’AFP un porte -parole de la société mère des chaînes de distribution japonaises.
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Selon le quotidien économique japonais Nihon keizai shinbun, les perturbations pourraient rapidement s’étendre. Les principaux distributeurs d’alcool japonais achètent en effet leurs fûts de bière pression des trois principaux brasseurs du pays (Asahi, Kirin, Sapporo Breweries) auprès des entrepôts d’Asahi via des livraisons groupées.