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Libération
Décryptage

L’économie indienne, victime collatérale de la pollution atmosphérique

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A New Delhi, de nombreux secteurs d’activité tournent au ralenti alors que le smog, un nuage de pollution, s’abat une nouvelle fois sur la région. Le manque à gagner dû à la mauvaise qualité de l’air du pays s’élèverait à 6 milliards de dollars.
A cause de la pollution atmosphérique en Inde, de nombreux employés se retrouvent dans l’obligation de ne pas se rendre au travail, ce qui a des conséquences directes sur l'économie. (Manish Swarup/AP)
publié le 19 novembre 2024 à 7h55

Ecoles fermées, travaux de construction interrompus, circulation altérée et télétravail recommandé : une partie de l’économie tourne au ralenti à New Delhi. Comme chaque mois de novembre, la capitale indienne se retrouve plongée dans un lourd brouillard de pollution : le smog. Les yeux et la gorge brûlent pour les audacieux qui s’aventurent à l’extérieur. Ce lundi 18 novembre, dans les rues de New Delhi, le niveau de pollution est 60 fois supérieur au seuil maximal fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

De nombreux rapports, à commencer par celui de la Banque mondiale en juin 2023, estiment que la pollution atmosphérique a des conséquences sur les finances du pays. L’économiste Jean-Joseph Boillot, spécialiste du pays, rationalise : «L’Inde continue à avoir une croissance importante. Il faut faire attention au catastrophisme.» Pourtant, la Banque mondiale l’assure, la toxicité de l’air provoque retards de croissance chez les enfants, baisse de la main-d’œuvre, réduction de la productivité ainsi que du rendement des cultures agricoles, et augmenta