Ecoles fermées, travaux de construction interrompus, circulation altérée et télétravail recommandé : une partie de l’économie tourne au ralenti à New Delhi. Comme chaque mois de novembre, la capitale indienne se retrouve plongée dans un lourd brouillard de pollution : le smog. Les yeux et la gorge brûlent pour les audacieux qui s’aventurent à l’extérieur. Ce lundi 18 novembre, dans les rues de New Delhi, le niveau de pollution est 60 fois supérieur au seuil maximal fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
De nombreux rapports, à commencer par celui de la Banque mondiale en juin 2023, estiment que la pollution atmosphérique a des conséquences sur les finances du pays. L’économiste Jean-Joseph Boillot, spécialiste du pays, rationalise : «L’Inde continue à avoir une croissance importante. Il faut faire attention au catastrophisme.» Pourtant, la Banque mondiale l’assure, la toxicité de l’air provoque retards de croissance chez les enfants, baisse de la main-d’œuvre, réduction de la productivité ainsi que du rendement des cultures agricoles, et augmenta