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Législatives anticipées au Japon : empêtré dans des scandales, le parti au pouvoir sanctionné par les électeurs

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La claque électorale dimanche 27 octobre du Parti libéral-démocrate du Premier ministre Shigeru Ishiba, qui avait convoqué des législatives anticipées moins d’un mois après son arrivée, témoigne des déboires d’une formation hégémonique rattrapée par ses démons.
Le Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, au siège du Parti libéral-démocrate à Tokyo dimanche, jour des résultats des législatives anticipées. (Takashi Aoyama/REUTERS)
par Karyn Nishimura, correspondante à Tokyo
publié le 28 octobre 2024 à 9h38

Il fut un temps récent où le très droitier Parti libéral-démocrate (PLD) semblait invincible. C’était entre 2012 et 2020, sous l’ex-Premier ministre Shinzo Abe assassiné en 2022. Depuis sa disparition, tout va de mal en pis au fur et à mesure que s’ouvre la boîte de Pandore pleine de ce que cette toute-puissance cachait : un soutien négocié de la secte Moon – une organisation mafieuse –, des circuits financiers douteux, des caisses noires. Le deuxième successeur d’Abe au poste de Premier ministre, Fumio Kishida (2021-2024), a bien tenté de conjurer le mauvais sort et les révélations négatives incessantes, en vain. Il a renoncé à se représenter à la tête de son parti,