Peu importent la pluie et le vent, devant la gare Ogikubo à Tokyo, à l’instar de dizaines d’autres, la quadragénaire Akiko applaudit à tout rompre les diatribes de Saya – connue sous son seul prénom –, candidate dans la circonscription tokyoïte pour le scrutin sénatorial de dimanche 20 juillet. «Elle dit exactement ce que je pense tous les jours», assure Akiko.
Saya, perchée sur le toit d’une «senkyo car», traditionnelle camionnette de campagne électorale, vient tout juste de hurler à plusieurs reprises : «Les Japonais d’abord, les Japonais d’abord !» slogan de sa formation politique, Sanseito. Débordé sur sa droite, le conservateur Parti libéral démocrate (PLD), au pouvoir de longue date, s’est fait griller la priorité par le Sanseito, jeune mouvement encore plus extrémiste et son meneur, Sohei Kamiya.
Ce dernier a réussi à imposer dans cette élection son thème favori : «Le problème des étrangers.» Ce, dans une campagne qui aurait pu se jouer