Il n’en revient pas et trouve cela «très troublant». Samuel Cogolati est un député belge (écologiste) qui vient d’apprendre par la presse et la justice américaine l’ampleur des cyberattaques – dont il a été victime – auxquelles la Chine s’est livrée pendant plusieurs années, selon des accusations détaillées par les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la Nouvelle-Zélande. «C’est tout de même incroyable et ça interpelle de découvrir l’identité des auteurs de ces faits dans les journaux américains, explique Samuel Cogolati, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. C’est fou de n’avoir pas eu d’infos de la part des autorités belges depuis trois ans. La passivité de l’Union européenne sur ces attaques et ces menaces tranche avec l’action déterminée des Américains et des Britanniques.»
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Le 6 janvier 2021, l’élu a reçu un mail avec une pièce jointe qu’il n’aurait pas dû ouvrir. Deux ans plus tard, le Centre pour la cybersécurité en Belgique l’informe qu’il a été la cible d’un groupe de pirates informatiques chinois, APT31, géré par le puissant ministère chinois de la Sécurité de l’Etat (MSE) et localisé dans la ville de Wuhan. Sans aucun élément sur les auteurs et l’étendue des dommages durant deux longues années, il ne porte pas plainte et ne sait même pas si une enquête a été ouverte par la justice belge.
«Envoi massif»
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