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Diplomatie

Les pays du Pacifique s’inquiètent de la gestion par Paris de la crise en Nouvelle-Calédonie

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Alors que la situation peine à se calmer, après une semaine d’émeutes, et que le président Emmanuel Macron est en route vers Nouméa, les pays voisins tentent de rapatrier leurs ressortissants et critiquent la France.
Un appareil de l'armée de l'air néo-zélandaise se prépare à évacuer des Néo-Zélandais, à l'aéroport Magenta de Nouméa, le 22 mai 2024. (New Zealand Defense Force/AFP)
par Valentine Sabouraud, correspondante à Melbourne
publié le 22 mai 2024 à 13h58

Jeudi 16 mai, après deux nuits de violence, le gouvernement australien s’est décidé à remonter le niveau d’alerte pour les voyages en Nouvelle-Calédonie. De fait, ses services conseillent désormais à ses ressortissants de «reconsidérer la nécessité d’un déplacement en raison de troubles civils et de désordre dans les transports». Dans le même temps, l’Australie s’échine à rapatrier 300 de ses ressortissants piégés à Nouméa, une opération qui vient de commencer.

La Nouvelle-Calédonie entretient des liens étroits avec ses voisins : l’Australie (3h15 de vol depuis Sydney) et la Nouvelle-Zélande, mais aussi les îles alentour comme Vanuatu, Fidji ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où elle a une représentation diplomatique depuis 2019. En outre, la Nouvelle-Calédonie est membre de plusieurs organisations touristiques ou environnementales régionales, ainsi que de la Communauté du Pacifique, dont le siège est à Nouméa. Preuve de cette proximité, l’Australienne Penny Wong a été la première ministre des Affaires étrangères à s’exprimer devant le congrès néo-calédonien, en avril 2023, soit j