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Interview

L’Inde étouffée par la pollution : «Les gens meurent silencieusement, loin des regards»

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La capitale New Delhi et sa région sont à nouveau asphyxiées par un épais nuage de particules fines. Siddharth Singh, spécialiste en politique climatique, décrypte les conséquences de la pollution de l’air et dénonce le manque d’action des pouvoirs publics.
La ville d'Amritsar, dans le nord de l'Inde, dans un nuage de pollution le 6 novembre. (Narinder Nanu/AFP)
publié le 14 novembre 2023 à 6h07

A Delhi, la saison de la pollution succède désormais à celle de la mousson. Face à un air quasiment irrespirable cette année encore, les autorités de la capitale indienne ont été contraintes de prendre des mesures en urgence. La circulation alternée pour les véhicules individuels a été instaurée dans la mégalopole ce lundi 13 novembre, après la fermeture provisoire des écoles.

L’objectif : protéger les habitants, alors que le niveau de particules PM 2,5 – les plus dangereuses – est ce lundi 50 fois supérieur au niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, selon les données de la société suisse de surveillance de la qualité de l’air IQAir. Siddharth Singh, spécialisé en énergie et en politique climatique, et auteur de l’ouvrage The Great Smog of India, retrace pour Libération les conséquences dévastatrices de cette pollution, et évoque une «crise silencieuse».

Quels effets a la pollution de l’air sur la santé des habitants ?

Les implications sur la santé sont considérables. En Inde, pas moins de 1,67 million de personnes sont mortes en 2019 à cause de la pollution de l’air,