Depuis cinq mois, les eaux de l’Australie-Méridionale sont le théâtre d’une hécatombe qui déverse chaque jour son lot de victimes sur les plages habituellement immaculées de l’Etat. En cause : Karenia mikimotoi, une micro-algue planctonique dont la prolifération brutale, imprévisible et incontrôlable asphyxie la vie sous-marine et les industries qui en dépendent.
Les scientifiques australiens n’ont pas de mots assez forts pour décrire un événement qu’ils considèrent comme «l’une des pires catastrophes jamais vues ici de mémoire d’homme», l’équivalent marin des méga-incendies qui ont ravagé le pays en 2020. Et nul ne l’a vue venir.
Tout commence en mars, lorsque des dizaines de surfeurs se plaignent de maux de gorge