C’est un massacre qui vient rappeler – si c’était encore nécessaire – le lourd tribut payé par les Birmans dans cette interminable guerre civile. Malgré le huis clos dans lequel est plongé l’ouest de la Birmanie, de rares témoignages et quelques communiqués permettent d’en savoir plus sur ce qui s’est passé entre le 29 mai et le 1er juin dans le village Byine Phyu (ou Byian Phyu), situé en périphérie de Sittwe, la capitale de l’Etat Rakhine, un endroit très stratégique aux portes du golfe du Bengale et voisin du Bangladesh.
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L’armée birmane et l’Armée d’Arakan (AA), l’un des plus puissants groupes de la résistance qui fragilise le pouvoir des généraux depuis le coup d’Etat du 1er février 2021, se renvoient la responsabilité sur ce qui semble bien être l’une des pires atrocités commises depuis trois ans. Même s’il reste impossible pour l’heure de recouper toutes les informations, la région restant inaccessible à la presse et à tout observateur indépendant. Au moins 51 personnes âgées de 15 à 70 ans ont été «violemment torturées et tuées», a précisé dans un communiqué le gouvernement d’unité nation