Il était porté disparu depuis dimanche. Un avion qui transportait 22 personnes a été retrouvé sur le flanc d’une montagne du Népal. «Vingt-et-un corps ont été récupérés et des équipes sont à la recherche du dernier», précise ce lundi midi Narayan Silwal, porte-parole de l’armée népalaise. Un précédent bilan communiqué dans la matinée faisait état de quatorze corps retrouvés.
Le bimoteur Twin Otter avait décollé de la ville de Pokhara, au centre-ouest du Népal, dimanche à 9h55 heure locale, avant de perdre le contact radio. Il avait à bord trois membres d’équipage et 19 passagers, dont deux Allemands, quatre Indiens et dix Népalais. Jomsom, connue comme point de départ pour les randonneurs dans l’Himalaya, est à vingt minutes de vol de Pokhara, deuxième ville du pays, à 200 km à l’ouest de la capitale Katmandou.
«Accident»
Selon Pradeep Gauchan, un fonctionnaire local, l’épave se trouve à environ 3 800-4 000 mètres d’altitude. «Il est très difficile d’y accéder à pied. Une équipe a été déposée près de la zone par un hélicoptère, mais le temps est nuageux en ce moment, donc les vols n’ont pas été possibles», a-t-il déclaré à l’AFP. «Les hélicoptères sont en stand-by en attendant que les nuages se dissipent», a-t-il ajouté.
L’Autorité de l’aviation civile a confirmé que l’avion avait «subi un accident» à 4 420 mètres dans la zone de Sanosware de la municipalité rurale de Thasang dans le district de Mustang. Elle n’a pas donné de détails sur la cause. Selon le site internet de l’Aviation Safety Network, l’avion a été fabriqué par la société canadienne De Havilland et a effectué son premier vol il y a plus de quarante ans, en 1979.
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Le transport aérien népalais a connu un véritable essor ces dernières années, transportant des touristes, des marcheurs et des alpinistes, ainsi que des marchandises, dans des endroits reculés et difficiles d’accès par voie routière. Mais le Népal affiche un piètre bilan en matière de sécurité aérienne, en raison d’une formation des pilotes et d’une maintenance insuffisantes. L’Union européenne a ainsi interdit à toutes les compagnies aériennes népalaises l’accès à son espace aérien pour des raisons de sécurité. Le pays possède également certaines des pistes les plus éloignées et les plus dangereuses au monde, situées au milieu de pics enneigés.
En mars 2018, un avion de la compagnie bangladaise US-Bangla Airlines s’était écrasé à proximité de l’aéroport de Katmandou, faisant 51 morts. L’année suivante, trois personnes étaient mortes lorsqu’un avion avait raté son décollage et percuté deux hélicoptères. L’accident s’était produit à l’aéroport de Lukla, porte d’entrée vers l’Everest, qui a la réputation d’être un des aéroports au monde où il est le plus compliqué d’atterrir et de décoller. L’accident le plus meurtrier remonte à 1992, lorsque 167 personnes avaient été tuées à bord d’un vol de Pakistan International Airlines près de l’aéroport de Katmandou. Deux mois auparavant, un appareil de Thai Airways s’était écrasé dans la même zone, faisant 113 morts.
Mis à jour le 30 mai à 13 heures avec l’épave retrouvée et le bilan communiqué par l’armée