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Libération
Reportage

«Nous l’aimons encore», «il est complètement fou» : en Corée du Sud, le président déchu arrêté et le pays divisé

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Rassemblés devant la résidence présidentielle, les partisans et les détracteurs du chef de l’Etat sud-coréen ont assisté à l’arrestation de Yoon Suk-yeol ce mercredi 15 janvier au matin. Un nouvel épisode de la crise politique qui agite et divise le pays depuis un mois et demi.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol emmené par des membres du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires, à Gwacheon, en Corée du Sud, le 15 janvier 2025. (Korea Pool/REUTERS)
par Arthur Laffargue, correspondant à Séoul
publié le 15 janvier 2025 à 7h48

«Merci, merci !» Des dizaines de manifestants congratulent les colonnes de policiers qui remontent l’avenue Hannam, à Séoul, aux abords de la résidence présidentielle. Les fonctionnaires viennent de participer à l’arrestation du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, poursuivi pour «rébellion» après l’instauration éphémère de la loi martiale le 3 décembre. La deuxième fois aura été la bonne pour la police et le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO). Après l’échec d’une première tentative d’arrestation le 3 janvier, les enquêteurs ont obtenu un nouveau mandat et l’ont exécuté officiellement en milieu de matinée ce mercredi 15 janvier.

Des sourires, voire quelques larmes de joie, sont visibles sur les visages des participants au rassemblement anti-Yoon, au moment où les policiers quittent la zone. L’ambiance tranche avec celle de la manifestation située une centaine de mètres plus loin, où des milliers de partisans du président déchu affichent des mines dépitées. Mais Nam Jae-hyun, la cinquantaine, se montre plutôt combative : «Nous protégeons Y