«Merci, merci !» Des dizaines de manifestants congratulent les colonnes de policiers qui remontent l’avenue Hannam, à Séoul, aux abords de la résidence présidentielle. Les fonctionnaires viennent de participer à l’arrestation du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, poursuivi pour «rébellion» après l’instauration éphémère de la loi martiale le 3 décembre. La deuxième fois aura été la bonne pour la police et le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO). Après l’échec d’une première tentative d’arrestation le 3 janvier, les enquêteurs ont obtenu un nouveau mandat et l’ont exécuté officiellement en milieu de matinée ce mercredi 15 janvier.
Des sourires, voire quelques larmes de joie, sont visibles sur les visages des participants au rassemblement anti-Yoon, au moment où les policiers quittent la zone. L’ambiance tranche avec celle de la manifestation située une centaine de mètres plus loin, où des milliers de partisans du président déchu affichent des mines dépitées. Mais Nam Jae-hyun, la cinquantaine, se montre plutôt combative : «Nous protégeons Y