En cette soirée de vendredi 21 mars, plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont réunies devant le siège de la municipalité d’Istanbul pour protester contre l’arrestation du maire d’opposition Ekrem Imamoglu trois jours plus tôt. «Ceci n’est que le début, la lutte continue !», «Erdogan dictateur !», scande la foule, composée en majorité d’étudiants. Parmi elle, la colère, mais aussi la peur, sont palpables. Beaucoup de manifestants sont masqués et refusent de s’exprimer par crainte de représailles. Afin d’entraver les rassemblements, les autorités turques ont ordonné une interdiction de manifester de quatre jours suivant l’arrestation du maire d’Istanbul. Vendredi soir, plusieurs ponts et voies routières étaient ainsi bloqués et d’importants barrages de police étaient déployés sur les artères menant au siège de la municipalité.
🟡NOW: Massive turnout for anti-government protests now in Istanbul, Turkey. Other cities are also seeing large protests. Opposition parties and organizations had vowed beforehand to mobilize "millions." pic.twitter.com/yQi9NgxeBt
— red. (@redstreamnet) March 21, 2025
«Ce rassemblement est extrêmement important car le problème n’est pas Imamoglu en soi, c’est que si on laisse [le gouvernement] arrêter une figure politique élue démocratiquement aujourd’hui, demain ils arrêteront vraiment tout le monde. Il s’agit d’imposer une ligne rouge», assure Berk, 23 ans, un étudiant en informatique présent au rassemblement devant le siège de la municipalité d’Istanbul. Plus loin, une femme de 35 ans, qui refuse de donner