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Récit

Séisme en Birmanie : «Nous sommes très inquiets de la situation à Mandalay»

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Face à un bilan humain qui ne cesse de s’alourdir, les humanitaires tentent d’organiser l’aide et les secours dans un pays déchiré par la guerre civile depuis le coup d’Etat militaire de 2021, explique à «Libération» Quentin Rouveirolles, de l’ONG Solidarités International.
Un bâtiment effondré à la suite d'un tremblement de terre à Mandalay, ce samedi. (Myo Kyaw Soe/AP)
publié le 29 mars 2025 à 15h28

La course contre la montre s’accélère pour les opérations de secours en Birmanie. Face à bilan qui s’est dramatiquement alourdi en l’espace de quelques heures, passant de 144 morts à plus de 1 600 ce samedi 29 mars, au lendemain du séisme, la communauté humanitaire redoute une augmentation importante du nombre de victimes. «Si l’on en croit l’analyse de l’Institut géologique américain (USGS), il y a une probabilité pour que ce chiffre atteigne 10 000 personnes. Vu la configuration de la faille, la proximité des villes de Mandalay, Naypyidaw et Sagaing, la faible profondeur de l’épicentre, le risque est réel», explique ce samedi à Libération Quentin Rouveirolles, directeur de l’ONG Solidarités International pour la Birmanie, depuis Rangoun, la plus grande ville du pays.

Depuis plus de trente heures, l’humanitaire est mobilisé avec ses partenaires birmans et d’autres organisations internationales pour évaluer l’ampleur des dégâts et commencer à coordonner l’aide. «Nous sommes très inquiets de la situation à Mandalay qui totalise 70 % des victimes pour le moment, poursuit Quentin Rouveirolles, à propos de la deuxième ville du pays, qui compte environ 1,5 million d’habitants. Une centaine de bâtiments se sont effondrés et de nombreux immeubles, mona