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Sanction

Nouvelle-Zélande : des députés maoris menacés de suspension pour avoir interprété un haka au Parlement

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Trois élus avaient pratiqué cette danse traditionnelle en novembre, lors du vote sur un projet de loi controversé qui prévoyait une révision du traité fondateur du pays, et qui aurait affaibli les droits de la minorité maorie. Ils risquent jusqu’à trois semaines d’exclusion.
Debbie Ngarewa-Packer (à gauche) et Rawiri Waititi, députés du Parti maori qui ont interprété un haka au Parlement néo-zélandais. Le 28 janvier 2025. (HAGEN HOPKINS/Getty Images via AFP)
publié le 15 mai 2025 à 19h15

Jamais une sanction aussi sévère n’a été infligée à des parlementaires néo-zélandais. Pour la première fois de l’histoire de l’île, un rapport du Parlement publié mercredi 14 mai recommande de suspendre temporairement trois députés. Les punitions iraient de sept jours à trois semaines d’exclusion pour les codirigeants du Parti maori, Debbie Ngarewa-Packer et Rawiri Waititi, ainsi que pour la plus jeune députée du pays, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, 22 ans.

Leur tort ? Avoir interprété une danse traditionnelle, le haka, au sein de l’hémicycle, pour dénoncer un projet de loi débattu en novembre. Le texte visait à réinterpréter le document fondateur de Nouvelle-Zélande : le traité de Waitangi, signé en 1840 entre la Couronne britannique et les tribus maories. Ce texte pionnier avait permis aux populations indigènes de conserver leurs terres et de protéger leurs intérêts. En échange, la souveraineté avait été cédée aux Britanniques.

La proposition de loi, soutenue par le gouvernement conservateur, avait suscité de vives inquiétudes parmi l