Au Pakistan, une explosion s’est produite dimanche 30 juillet lors d’un meeting du parti Jamaat-e-Ulema-e-Islam (JUI-F), un parti islamiste conservateur. Au moins 54 personnes ont été tuées dont la moitié de mineurs et une cinquantaine a été blessée dans cette explosion survenue dans le nord-ouest du pays, a annoncé un représentant du ministère de la Santé de la province du Khyber Pakhtunkhwa, située à la frontière avec l’Afghanistan. Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat via son organe de propagande.

«Je peux confirmer qu’à l’hôpital, nous avons 39 morts et 123 blessés, dont 17 patients dans un état grave», avait déclaré à l’AFP Riaz Anwar lors d’un premier bilan.

Les blessés ont été transportés vers les hôpitaux de Peshawar et de Timergera. Selon le journal anglophone pakistanais, Dawn, le maulana (titre religieux) Ziaullah Jan Hashmi, un des dirigeants du parti JUI-F, fait partie des victimes décédées.

«Un haut responsable du parti devait prendre la parole lors de la cérémonie, mais avant son arrivée, une bombe a explosé», a déclaré Akhtar Hayat Gandapur, inspecteur général de la police de la province.

Le Jamaat Ulema-e-Islam (JUI-F) organisait un meeting dans la ville de Khar en vue des élections qui se tiendront plus tard dans l’année.

Au micro de la chaîne pakistanaise, Geo News, le dirigeant du parti, Hafiz Hamdullah s’est exprimé : «Je condamne fermement l’explosion et je veux faire savoir à ses auteurs qu’il ne s’agit pas de jihad mais de terrorisme». «Cela s’est déjà produit auparavant […] nos travailleurs ont été pris pour cible. Nous en avons déjà parlé au Parlement, mais aucune mesure n’a été prise», a-t-il dénoncé.

Mis à jour à 16 heures 40 avec le nouveau bilan des morts et la revendication de l’attentat par le groupe EI.