Douze jours après le drame, la zone a été jugée trop dangereuse pour y poursuivre des opérations. Les recherches pour retrouver les corps des centaines de villageois présumés ensevelis par un vaste glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée fin mai ont été arrêtées, a annoncé l’armée ce mercredi 5 juin.
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«Tous les efforts pour récupérer les corps ont été interrompus en raison du danger», a affirmé à l’AFP le major Joe Aku, un responsable militaire qui supervise les lieux. «Il est trop dangereux de se rendre sur place à ce stade. C’est le pire et le plus grand glissement de terrain que j’aie vu», a-t-il ajouté, anéantissant les espoirs des survivants de retrouver les corps de leurs proches décédés dans la catastrophe.
Le périmètre du sinistre, qui a enseveli une localité de la province d’Enga dans le centre du pays du Pacifique, a été bouclé jusqu’à nouvel ordre, aussi bien pour les civils que pour les autorités. La zone a été déclarée interdite d’accès. Une note interne du département des mines et des risques géologiques du gouvernement pointe en effet une «forte probabilité de prochains glissements de terrain» sur le site, «dans un avenir immédiat». Le document précise que «tout accès à la zone devrait être restreint aux experts».
Bilan humain incertain
A ce stade, le bilan humain reste toujours incertain. Selon le gouvernement, quelque 2 000 personnes ont été ensevelies. Mais au vu des images satellites, des experts et des responsables locaux suggèrent un bilan bien plus bas, de l’ordre de quelques centaines. Seuls neuf corps ont jusqu’à présent été retrouvés, d’après les autorités sanitaires locales.
Les autorités locales estiment, elles, que quelque 7 949 personnes vivaient dans le village dévasté par la catastrophe. La plupart d’entre elles ont été évacuées et dépendent désormais de l’aide humanitaire, selon le major Joe Aku. Des discussions sont en cours entre la communauté et les autorités concernant la création d’un mémorial pour les victimes ensevelies.