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Empire du milieu

Parti communiste chinois : 100 ans et un grand bond en avant totalitaire

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Hongkong sous le joug de Pékindossier
La célébration de la création du PCC, qui démarre ce jeudi, est l’occasion de rappeler la mainmise de cette institution sur la société et l’économie de la Chine ainsi que le rôle central de Xi Jinping dans le verrouillage du pays.
A 68 ans, Xi Jinping concentre les pouvoirs de président de la République, de secrétaire général du PCC et de président de la puissante commission militaire centrale. (Ng Han Guan/AP)
publié le 30 juin 2021 à 17h03
(mis à jour le 1er juillet 2021 à 7h37)

Il dirige tout, surveille tout. Et règne en toute puissance comme jamais. Le Parti communiste chinois qui célèbre ce jeudi les 100 ans de sa fondation – bien qu’il ait été créé le 23 juillet 1921 à Shanghai – a officiellement indiqué à ses ouailles le chemin à emprunter : «Suivre le Parti pour toujours». Une recommandation-survie avec un parfum d’éternité. Et, bien sûr, sous la conduite du nouveau timonier, Xi Jinping, le dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao. A 68 ans, il concentre les pouvoirs de président de la République, de secrétaire général du PCC et de président de la puissante commission militaire centrale. «Président de tout», comme il est surnommé.

Arrivé au pouvoir en 2012, le nouvel empereur rouge entend incarner au XXIe siècle le «rêve chinois» comme un contrepoint-revanche à l’american dream (rêve américain) du XXe. Et devenir celui qui fera accéder la Chine au statut de première hyperpuissance de la planète, si possible d’ici 2049, pour la «résurrection de la grande nation chinoise» et l’autre centenaire : la fondation de la République populaire.

«Sur la scène internationale, comme en interne, la politique de Xi Jinping est devenue ex