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Libération
Liberté d'expression

Plainte en diffamation contre une chercheuse française: Huawei recule

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Lors de l’audience, ce jeudi, au tribunal de Paris, l’équipementier chinois a abandonné ses poursuites contre Valérie Niquet, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique, TF1 et l’émission «C dans l’Air».
Le dirigeant-fondateur de Huawei, Ren Zhengfei, à Taiyuan (dans le Nord-Est de la Chine), en février 2021. (Cao Yang /Xinhua via AFP)
publié le 7 juillet 2022 à 20h01

Coup de théâtre ce jeudi à la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Alors qu’on s’apprêtait à assister à un débat acharné sur les liens entre le Parti communiste chinois et le géant des télécoms Huawei, et sur la liberté d’expression des chercheurs en France, Laurent Merlet, l’avocat mandaté par l’entreprise, a annoncé que «Huawei Technologies Chine et Huawei Technologies France entendaient se désister dans les trois dossiers». Soit les plaintes pour diffamation lancées contre Valérie Niquet, chercheuse à la Fondation pour la recherche stratégique, la chaîne de télévision TF1 et C dans l’air, après la diffusion de ses propos dans un JT et dans l’émission de France 5 en février 2019. Stéphane Dubreuil, un expert des télécoms, était aussi visé.

L’avocat a argué de «l’ancienneté des faits», du «changement de la situation géopolitique mondiale sur la 5G», de «l’absence de reprise de propos de ce type dans le débat public». Des raisons que, à la sortie du tribunal, il balaie auprès de Libé, les qualifiant de «politesses vis-à-vis de la cour» qui avait réservé son après-midi. Sans se dire autorisé à dévoiler les véritables motifs de ce désistement qui, accepté par les avocats de la politologue et des journalistes, éteint l’action publique.

Un dirigeant-fondateur membre du PCC

Dès le début, les plaintes, déposées en novembre 2019, semblaient plus relever d’une stratégie politique et d’une tentative d’intimidation que d’une argumentation étayée. D’après Huawei Fr