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Libération
Droits de l'homme

Pour les Ouïghours qui entrent ou sortent de Chine, un contrôle particulièrement strict et liberticide

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La répression des Ouïghours en Chinedossier
Selon Human Rights Watch, Pékin délivre quelques autorisations de sortie aux Ouïghours. Ceux qui vivent à l’étranger peuvent en théorie visiter le Xinjiang, mais seulement quelques jours et sous une surveillance très étroite.
Patrouille de police à Urumqi, la capitale du Xinjiang, en juin 2024. (Ichiro Ohara /The Yomiuri Shimbun. AFP)
publié le 4 février 2025 à 7h13

«Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays», assure la Déclaration universelle des droits humains des Nations unies de 1948. Depuis la fin des restrictions de Pékin contre le Covid, qui ont cadenassé 1,3 milliard de citoyens, les citoyens chinois ont retrouvé leur liberté de voyager. Sauf les douze millions d’Ouïghours. Avant même la répression intense de type génocidaire qui a frappé ce peuple originaire de l’ouest du pays, au Xinjiang (ou Turkestan oriental), il leur était très difficile de se faire délivrer un passeport.

Entre 2016 et 2019, avoir voyagé à l’étranger, ou contacter quelqu’un vivant à l’étranger, suffisait à se faire arrêter et être envoyé en camp ou en prison dans des conditions terribles. Depuis plus d’un an, un léger assouplissement permet à certains de tenter u