La fin du voyage est proche. Elle est au volant sur une route dégagée. A l’horizon, le soleil levant dans un ciel sans nuages. A sa droite, un homme échange avec elle sur le ton intime et complice de la confidence. La conductrice est Tsai Ing-wen, la présidente sortante de Taiwan qui ne peut se représenter au terme de deux mandats. Son passager n’est autre que William Lai, son vice-président et, surtout, le candidat du Parti démocrate progressiste (PDP) à la présidentielle de samedi. Dans quelques minutes, Tsai – qui adore conduire et rouler vite – donnera les clés de la voiture à Lai qui repartira au volant, avec à côté de lui Hsiao Bi-khin, sa vice-présidente. Et Tsai restera au bord de la route. Un passage de relais envisagé avec les sourires de circonstance et comme une formalité dans ce clip du PDP diffusé ces derniers jours de campagne.
Dans une élection très scrutée qui a valeur de test pour l’avenir de l’île et pour le bras de fer sino-américain, 19,5 millions de Taïwanais (sur 23,5 millions d’habitants) sont appelés aux urnes samedi pour désigner leur chef de l’Etat et leurs 113 députés pour les quatre prochaines années. Si le PDP s’emplo