Un homme «secret», mais «extrêmement rigoureux». C’est par ces termes que beaucoup de ceux qui l’ont côtoyé décrivent le nouveau chef de l’Etat taïwanais, William Lai, 63 ans, sorti en tête de la présidentielle de l’archipel de 23 millions d’habitants, avec 40,1 % des voix. «Nous sommes déterminés à protéger Taïwan des menaces et intimidations continuelles de la Chine», a-t-il déclaré face à ses partisans, après avoir félicité la population d’avoir «résisté avec succès aux efforts des forces extérieures pour influencer cette élection».
Candidat du Parti démocrate progressiste (PDP) honni par la Chine, sa victoire ce samedi est avant tout celle de la ligne politique de la présidente sortante, Tsai Ing-Wen, qui a imposé une direction devenue consensuelle parmi les Taïwanais, entre défense ferme de la souveraineté de Taiwan, augmentation du budget de la défense nationale et pragmatisme face aux revendications de Pékin.
Mais c’est aussi celle d’un enfant né en 1959 au plus dur de la dictature du parti nationaliste ch