Elle a beau remonter à 1945, la double frappe sur Hiroshima et Nagasaki reste terriblement d’actualité au Japon, seul pays à avoir souffert du feu atomique. Les 6 et 9 août sont dans l’archipel des journées douloureuses, où l’on commémore la disparition d’au moins 214 000 personnes, rien que pour les derniers mois de 1945. Et l’on rappelle le traumatisme vécu alors par les Japonais.
Aujourd’hui, on compte encore 99 130 hibakushas, ceux qui, littéralement, ont été «affectés par l’explosion et irradiés». Ils sont de plus en plus âgés, certains très malades, atteints de cancers, de leucémies et de maladies consécutives aux bombardements américains, et leur nombre baisse désormais très rapidement.
«Pas éluder le débat»
Cette année, quatre-vingts ans après les bombes qui ont précipité la fin de la Seconde Guerre mondiale en Asie, la question nucléaire s’est même invitée dans la campagne des sénatoriales. Début juillet, Saya, une candidate du parti d’extrême droite Sanseito, a fait des vagues en déclarant que «l’armement nucléaire <