C’est le scénario que redoutent tous les Birmans depuis le coup d’Etat et l’instauration du couvre-feu : l’arrestation nocturne par des forces de sécurité ou les nervis du régime et la disparition, le trou noir. Parmi les milliers de personnes menacées, les membres de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d’Aung San Suu Kyi sont dans la ligne de mire de la junte.
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Ce week-end, ils ont particulièrement été pris pour cible à Rangoun lors des nombreux raids dans les quartiers historiques de la capitale économique. Selon des informations recueillies par Libération, des messages sur les réseaux sociaux et les reportages des médias birmans, la police et l’armée ont investi des établissements hospitaliers, des maisons, des appartements à la nuit tombée, tirant en l’air, avec des balles en caoutchouc et des balles réelles, visant des maisons, cassant des véhicules, des motos, des devantures, des portes…
«Dur interrogatoire»
Ils cherchaient notamment des responsables de la LND. «On ne sait pas combien de personnes ont été interpellées», a déclaré à l’AFP Soe Win, un cadre du parti d’Aung San Suu Kyi. L’un d’eux, Khin Maung Latt, représentant de la LND d