Après les sénateurs français, les députés européens. Une délégation de sept parlementaires de l’UE est, depuis ce mercredi, en visite officielle de trois jours à Taïwan, pays de 23 millions d’habitants revendiqué par Pékin. Menée par le Français Raphaël Glucksmann – interdit d’entrée en Chine en raison de son activisme sur la répression des Ouïghours au Xinjiang –, la délégation est officiellement en visite dans le cadre de la commission sur la désinformation et les ingérences étrangères (INGE) du Parlement européen.
Depuis juillet, l’institution considère en effet Pékin comme étant à la source «d’opérations de désinformation» au sein de l’Union. Taïwan se trouve au «premier front de la guerre politique de Pékin», selon un épais rapport de l’Irsem publié le mois dernier. Cette visite est aussi hautement symbolique : Taïpei compte sur le soutien international face à l’augmentation des manœuvres militaires chinoises à ses portes. «Notre message est simple : Taïwan n’est pas seul», a ainsi lancé Glucksmann, lors de sa rencontre avec la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen ce jeudi. Dans un entretien accordé à Taïpei pour Libération, l’eurodéputé revient