La réaction ne s’est pas fait attendre. Quelques heures après la publication par l’agence de presse nord-coréenne du discours de Kim Jong-un appelant à inscrire dans la Constitution «l’occupation complète» du voisin en cas de conflit, le président sud-coréen a sèchement répliqué. «Le gouvernement actuel est différent des précédents», a souligné Yoon Suk-yeol, insistant sur les «capacités de réponse écrasantes» de son armée. «Si la Corée du Nord se livre à une provocation, nous riposterons au centuple», a-t-il prévenu. Un échange qui symbolise bien ce début d’année 2024, préoccupant pour l’avenir de la péninsule coréenne.
Entre le 5 et 7 janvier, les deux camps ont envoyé des centaines d’obus d’artillerie s’écraser dans la mer Jaune autour d’une ligne de démarcation contestée. Ce week-end, le régime nord-coréen a testé un nouveau missile balistique à portée intermédiaire hypersonique, avant d’entériner son divorce avec le Sud. «La situation sur la péninsule coréenne est plus dangereuse qu’elle ne l’a jamais été depuis juin 1950», date du début de la guerre de Corée, alertent Siegfried Hecker et Robert Carlin dans un article intitulé «Kim Jong-un se prépare-t-il à la guerre ?»,