La France reconnaît désormais «l’indignité» des «conditions d’accueil» de milliers de personnes rapatriées d’Indochine entre 1954 et 1975. Cinquante ans plus tard, le 3 juin 2025, les députés de l’Assemblée nationale ont approuvé à l’unanimité un texte transpartisan qui prévoit une journée nationale d’hommage ainsi qu’une procédure de réparation financière pour les «harkis» d’Indochine. Le rapporteur du texte, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, décrit «le calvaire» qu’ils ont vécu «dans des camps dirigés par d’anciens cadres coloniaux» tandis que la France «s’est comportée comme une puissance coloniale».
Sur les 44 000 rapatriés, entre 4 000 et 6 000 ont été installés dans des camps supposément provisoires : à Noyant-d’Allier (Allier), à Bias (Lot-et-Garonne) et à Sainte-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne). Ce dernier, considéré comme le plus grand des trois, aurait vu passer près de 3 000 personnes. Des dernières résidentes, des gra