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Référendum à Taiwan : la tentation d’une volte-face nucléaire

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Trois mois après avoir acté la fin du nucléaire, Taiwan organise samedi 23 août une consultation sur la possibilité de réactiver l’une de ses centrales. Les inquiétudes économiques et militaires pourraient peser sur le choix des citoyens.
La centrale nucléaire de Ma’anshan, à Taiwan, juste avant sa fermeture, le 17 mai. (Daniel Ceng /AFP)
par Aurélie Loek, Correspondante à Taïwan
publié le 22 août 2025 à 18h48

Les Taïwanais sont de nouveau convoqués aux urnes. Après l’échec du mouvement de destitution contre des députés accusés d’être trop proches de la Chine, les citoyens sont appelés à exprimer leur avis, samedi 23 août, sur l’avenir du site nucléaire de Ma’anshan, aussi appelée NPP3 (Nuclear Plant 3). L’arrêt de son activité en mai avait permis au Parti démocrate progressif (PDP), la formation présidentielle, de tenir une de ses promesses de campagne depuis sa création, en 1986 : parvenir à la dénucléarisation de Taiwan.

Aussitôt atteinte, cette politique pourrait être remise en question. Peu après l’arrêt du dernier réacteur encore en activité de la NPP3, le Parti populaire taïwanais (PPT, opposition), créé en 2019, a obtenu la validation d’un référendum. Il est demandé aux électeurs s’ils acceptent que «la centrale nucléaire de Ma’anshan continue à fonctionner, après avoir obtenu l’autorisation de l’autorité compétente et la confirmation qu’il n’y a aucun problème de sécurité».

Pour les antinucléaires, la désillusion a été grande. «Le discours autour du nucl