Dans la panoplie des tensions croissantes et des actions menaçantes dans le détroit de Formose, il manquait le mauvais scénario d’un triste incident. Il est intervenu le 14 février près de l’îlot de Kinmen, dans les confins occidentaux de l’archipel de Taiwan, à seulement 5 kilomètres de la Chine continentale, après le chavirage d’une embarcation chinoise. Et depuis, Pékin multiplie les gesticulations et les déclarations pour bousculer à nouveau le statu quo dans cette région en paix froide. Mercredi, le régime de Xi Jinping a accusé les «autorités taïwanaises de se soustraire à leurs responsabilités et de dissimuler la vérité sur l’incident». Li Zhaohui, représentant de la Croix-Rouge, a déclaré à la presse que cet «incident vicieux avait suscité une vive indignation en Chine».
De son côté, le président taïwanais fraîchement élu, Lai Ching-te (ou William Lai), dont l’élection a fortement déplu à Pékin, a défendu «la stricte application de la lo