Depuis plus de trois mois, les forces de sécurité birmanes poursuivent leur sanglante répression. Aux canons à eau et balles en caoutchouc, qui dispersaient la foule de manifestants bravant le putsch militaire du 1er février, se sont progressivement ajoutées mitrailleuses, grenades et armes de guerre. Le temps où les Birmans rendaient hommage à Mya Thwate Twhate Khaing semble à présent loin. Première martyre de la mobilisation, la jeune femme d’à peine 20 ans est morte quelques jours après avoir été touchée d’une balle dans la tête, lors d’une manifestation à Naypyidaw, le 9 février.
A présent, les organisations internationales dénombrent 769 manifestants désarmés tués dans les rues birmanes transformées en champ de bataille. 3 700 personnes sont toujours en détention, certaines victimes de tortures. Des tribunaux militaires ont condamné à mort arbitrairement une centaine de personnes, détaille Myra Dahagaypaw, directrice de l’ONG US Campaign for Burma. C’