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Libération
Reportage

Révolution au Sri Lanka: «J’ai un enfant et je veux qu’il ait un avenir»

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Après la fuite aux Maldives puis à Singapour du Président, qui n’a toujours pas officiellement démissionné, les manifestants pacifiques maintiennent la pression. Ils ont toutefois annoncé leur intention de se retirer ce jeudi des bâtiments publics occupés.
Mercredi, les manifestants sri lankais ont pris d'assaut l'enceinte du Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, afin de le pousser à démissionner, à Colombo. (Eranga Jayawardena/AP)
publié le 14 juillet 2022 à 9h28
(mis à jour le 14 juillet 2022 à 10h20)

Dans les quartiers huppés du centre de Colombo, la rue qui mène au bureau du Premier ministre est noire de monde. Des milliers de jeunes avancent, bandeau noir et blanc sur le front, marqués des mots de ralliement de ce mouvement de protestation qui dure depuis plus de trois mois : «Go Home Gota», «Rentre chez toi Président Gotabaya Rajapakse».

Il est midi mercredi, la foule vient d’apprendre que le chef de l’Etat a fui, par avion militaire, vers les Maldives. Le Premier ministre, Ranil Wickremesinghe, a donc été nommé président par intérim et ces jeunes sont déterminés à le pousser à la démission. «Ranil a été le protecteur de Gotabaya Rajapakse, explique un manifestant. Il a accepté de travailler avec lui alors que tout le monde demandait le départ des Rajapakse. Et depuis deux mois qu’il est à ce poste, rien ne s’est amélioré, la crise ne fait qu’empirer.»

Depuis samedi, ces protestataires ont capturé la résidence officielle et le palais du président, ainsi que la résidence du Premier ministre. Le bureau de ce dernier est l’ultime siège de l’exécutif qui reste aux mains du gouvernement.

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