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Russie-Corée du Nord : échanges de bons procédés entre «frères d’armes»

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Corée du Nord, l'escaladedossier
Alors que Vladimir Poutine doit entamer «dans les prochains jours» une visite à Pyongyang, Kim Jong-un multiplie les marques de soutien à cet allié qui, en échange de ses obus et missiles utilisés en Ukraine, lui fournit pétrole et technologies spatiales.
Vladimir Poutine et Kim Jong-un, lors de la visite du leader nord-coréen au cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, le 13 septembre. (Mikhail Metzel/AFP)
publié le 14 juin 2024 à 17h48

Les duettistes balistiques sont de retour. Le président russe Vladimir Poutine est attendu en Corée du Nord dans les «prochains jours», selon plusieurs sources à Séoul et Tokyo. Ce voyage imminent du chef du Kremlin constituerait la réciproque à la visite de Kim Jong-un au cosmodrome de Vostochny, dans l’Extrême-Orient russe, en septembre dernier. Ce serait surtout la première venue d’un président russe au Nord depuis juillet 2000 et la nouvelle confirmation d’un renforcement des relations entre les deux pays de l’Asie orientale depuis la guerre en Ukraine.

La Corée du Sud dit «observer de près les préparatifs de Poutine». Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Moscou et Pyongyang ont développé «des liens indéfectibles de frères d’armes», comme l’a souligné le chef d’Etat nord-coréen dans un message adressé mercredi à Poutine. Le régime de Kim Jong-un est régulièrement accusé d’avoir fourni des armes à Poutine. Dans une interview à l’agence Bloomberg ce vendredi, le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-sik, a d’ailleurs indiqué que Séoul avait détecté l’envoi d’au moins 10 000 conteneurs de la Corée du Nord vers la Russie. Ils pourraient renfermer jusqu’à 4,8 millions d’obus d’artillerie du même type que ceux utilisés par l’ar