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Libération
Mer de Chine méridionale

Saisie d’armes et nouvelle loi font monter le niveau des tensions entre Chinois et Philippins

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La loi chinoise des garde-côtes que Pékin a décidé d’appliquer unilatéralement depuis samedi est un nouveau facteur de risque d’affrontement meurtrier, après des accrochages qui ont fait des dégâts et un blessé grave.
Des garde-côtes philippins font face à leurs homologues chinois lors d'une mission de réapprovisionnement au large de l'atoll Second Thomas, en mer de Chine méridionale, le 5 mars 2024. (Adrian Portugal/Reuters)
publié le 19 juin 2024 à 17h15

Une ligne rouge a-t-elle été franchie en mer de Chine méridionale ? La marine philippine a affirmé mercredi 19 juin que des garde-côtes chinois avaient saisi des armes sur certains de ses bateaux préalablement éperonnés. La veille, elle avait déjà annoncé qu’un de ses marins avait été grièvement blessé et avait perdu un pouce dans une collision avec des vaisseaux chinois. L’incident est survenu au large de l’atoll Second Thomas, où se trouve une minuscule garnison philippine stationnée sur un ancien navire de guerre délibérément échoué en 1999, le chaland de débarquement BRP Sierra Madre. Il s’agit du dernier accrochage d’une série d’affrontements de plus en plus fréquents entre navires chinois et philippins au cours des derniers mois.

Mercredi, le chef de l’état-major philippin, le général Romeo Brawner Jr., a rendu visite au militaire blessé et a assuré que les Chinois étaient armés d’épées, de lances et de couteaux. «C’est la première fois que nous voyons les garde-côtes chinois porter des bolos (sorte d’épée à un seul tranchant), des lances et des couteaux. Nos troupes n’avaient rien de tout cela», a poursuivi Brawner devant la presse, sans que l’on sache en détail ce qui a été saisi. Les armes étaient destinées aux troupes philippines à bord du BRP Sierra M